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Régie en wifi (Conclusions)

Catégories : Boulot, Geek, Informatique · par 20 Juin 2014

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Voilà, le spectacle qui a eu lieu à la Bourse de Bruxelles s’est terminé il y a une dizaine de jours. Je vais essayer de faire un petit topo sur ce qui s’est bien et mal passé.

Les 2 articles précédents sur le même sujet:

Utilisation du spectre

Problèmes

La première boulette qui a entrainé de nombreux problèmes par la suite a été l’utilisation de la bande de fréquence 2,4 GHz. D’où l’importance de prendre le temps d’effectuer des tests avant d’acheter le matériel.

En effet, contrairement à ce que l’on pourrait penser, le bâtiment n’est pas un blockhaus. Tout le pourtour de la grande salle est vitré et donne pil poil au niveau des appartements aux étages des bistrots qui ceinturent l’édifice. C’est dire s’il y a de nombreuses BBox et autres joyeusetés. Par endroit, sur le perron par exemple, on peut dénombrer jusqu’à une cinquantaine de SSID différents.

Ci dessous, deux captures d’écran du petit utilitaire WiFi Explorer. On peut constater que la bande 2,4 GHz est très encombrée alors que celle de 5GHz est pratiquement déserte.

Le choix de la fréquence à utiliser sur chaque point d’accès wifi a été un casse tête important. Alors que la logique voudrait que l’on utilise les canaux 1, 6 et 11 en éloignant au maximum les PA qui réutilisent les mêmes fréquences, la réalité fût toute autre. En effet, certains canaux, bien que relativement libres sur les graphiques de WiFi Explorer, offraient des débits anémiques. Probablement à cause des interférences provoquées par des appareils évoluant sur des fréquences voisines : Baby phone, caméras de surveillance, (Cfr. Articte Wikipedia), … Il a alors fallu choisir empiriquement le canal idéal, offrant le meilleur débit à chaque PA (L’app « Speedy Net » sur Mac est très bien pour faire ça). De manière assez incompréhensible, les canaux intermédiaires (4, 8, 13) se sont parfois montrés les meilleurs sans que les débits ne s’en ressentent sur les canaux standards (1, 6, 11).

Comprendre

Pour comprendre le comportement quelque peu ésotérique de l’affaire, il est possible d’investir dans du matériel tel que celui de MataGeek. Grace à un petit périphérique USB (449$ ou 999$), il est possible d’analyser la totalité du spectre sur la bande 2,4 GHz et 5 GHz; ce que ne permet pas une simple carte wifi. Il est alors possible de détecter les endroits exacts du spectre à éviter.

 

Le 5 GHz

L’utilisation de la bande 5GHz présente actuellement beaucoup d’avantages :

  • Elle est moins utilisée, car les appareils permettant d’y évoluer sont encore un peu chers.
  • Tous les canaux sont séparés et ne se recouvrent pas les uns les autres.

Il est donc possible d’utiliser des canaux différents pour chaque PA et même de « coupler » 2 canaux pour utiliser une bande de 40 MHz de large (au lieu de 20 MHz), ce qui permet d’augmenter encore les débits.

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Les applications

La lumière

En lumière, nous avons utilisé 2 Light Palette de StrandLighting connectées en réseau. La première en Hôte connectée au réseau câblé Ethernet avec tous les départs DMX et la seconde en client, sur une table à roulettes, connectée au réseau via un PA configuré en client wifi.

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Wifi-Bourse3-09-Palette-iRFUPour contrôler l’hôte durant les représentations et en pleine mobilité, nous avons utilisé l’application « Palette iRFU » sur iPad. Elle permet de lire et de contôler en temps réel les infos de la console, d’envoyer des GO et de gérer une cuelist, des looks, des positions, …

Cette application est très peu gourmande en bande passante et, hormis quelques problèmes dus à la saturation du wifi expliqué plus haut, elle a posé peu de problèmes.

Le son

Wifi-Bourse3-10-LS9-M7CL-StageMixEn ce qui concerne le son, les problèmes ont été beaucoup plus importants. Il s’agissait de connecter 2 consoles son, géographiquement séparées : une Yamaha LS9 et une M7CL, un iPad, 2 iMac et un MacBook Pro. L’iPad contrôlant successivement la LS9 puis la M7CL et le MacBook Pro le premier iMac, puis le second.

  • La Yamaha LS9 était contrôlée par LS9 StageMix sur iPad.
  • La Yamaha M7CL était contrôlée par M7CL StageMix sur iPad.
  • Les iMac exécutaient Ableton Live et étaient contrôlés par un MacBook Pro via le Partage d’Écran (VNC).

Tout ce petit monde aurait pu tourner sans problème sur le réseau commun si la bande passante consommée par ces applications n’avait pas pas été colossale. Malheureusement, lorsque le débit ne suivait pas, StageMix avait tendance à saccader, puis à se déconnecter. Il fallait parfois plusieurs dizaines de secondes pour obtenir une reconnexion.

Bizarrement, petit à petit, ces déconnexions devenaient de plus en plus fréquentes. La solution efficace trouvée sur un forum fût d’ « oublier le réseau » dans les paramètres de configuration de l’iPad et de reparamétrer une connexion (Réseau, IP, Masque, …).

Pour régler le problème, les sondiers ont installé 2 réseaux wifi autonomes supplémentaires. Le premier connectant la LS9, l’iMac 1 et le MacBook Pro et l’iPad entre eux pour la première partie du spectacle sur le perron. Et le second connectant la M7CL, l’iMac 2 et le MacBook Pro et l’iPad entre eux pour la seconde partie du spectacle, à l’intérieur de la Bourse. Le premier comptait 1 seul point d’accès wifi et le deuxième, deux.

En résumé, l’iPad servait à contrôler les niveaux et à muter les micros sur la LS9 ou la M7CL tandis que le MacBook Pro contrôlait Ableton Live sur l’un des deux iMac pour l’envoi des sons.

La vidéo

La vidéo reposait sur 1 iMac et 2 Mac Pro reliés entre eux en Ethernet sur le réseau commun. Tous les vidéo-projecteur étaient également reliés au réseau en Ethernet afin de contrôler leurs paramètres (focale, focus, trapèze, …) et le shutter. Sur chaque mac c’est Isadora de TroikaTronix qui gérait toutes les séquences d’images. Une machine hôte contrôlait 2 autres machines client tout en diffusant elle-même des images. Le tout était contrôlé par un iPad avec l’application TouchOSC.

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